Transat Québec Saint-Malo : la belle alchimie entre la Bretagne et le Québec

Saint-Malo a accueilli hier les derniers acteurs de la Transat Québec Saint-Malo: le grand monocoque de la Classe Gerry Roufs Lycée maritime et aquacole de La Rochelle (Kriter VIII) de Wilfrid Clerton, l’équipage 100% féminin du Class40 Femina Ocean Challenge - Equinoxe de Julia Virat et enfin, la légende québécoise Georges Leblanc sur son VOR 65 El Unicornio. Un équipage Canadien, celui du VOR 70 Atlas Ocean racing de Gilles Barbot, premier voilier sur la ligne au scratch lundi après-midi, et un autre Canadien pour fermer la course, Georges Leblanc, autant de symboles pour les organisateurs Québécois de cette 10ème édition anniversaire de la grande classique, créée il y a 40 ans très exactement. Malgré l’annulation de l’édition 2020 pour cause de pandémie, la complicité, l’amitié entre Québécois et Malouins a fonctionné à plein pour mettre en scène un événement sportivement haletant à souhait, et humainement plus chaleureux que jamais.

La mixité de savoir-faires Québécois et Malouins

« Nous avons cannibalisé le savoir-faire des Malouins ! Nous sommes arrivés en tant qu’organisateur de cette grande course classique, forts du vécu, d’une tradition léguée par les organisateurs précédents, Gestev, le Festival d’été de Québec et le Carnaval de Québec. Mais l’héritage et la culture maritime de la course au large, ce sont les Malouins qui nous les ont apportés. Le succès sportif et populaire de cette édition anniversaire est véritablement le résultat de cette coordination et ce mélange d’expériences entre Québécois et Malouins. Je suis heureux de cette mixité réussie entre notre savoir-faire organisationnel très Nord-Américain, et l’expertise des malouins pour tous les aspects de la course au large. »

Une expérience humaine riche et profonde….

« Nous émergeons de plusieurs intenses semaines d’une riche expérience humaine, dans le travail d’organisation avec nos amis Français, mais aussi dans ce que la course elle-même nous a apporté, et que nous avons su partager. Le Mayday du Class40 Acrobatica d’Alberto Riva a été un révélateur d’émotions pour nous autres Québécois. La réalité de la dangerosité de ce sport nous a atteint en plein visage, et le dénouement heureux nous a fait prendre conscience de la profonde dimension aventureuse de ce sport. S’ajoutent à cela naturellement les multiples rebondissements de la course, changements de leaders, coups de théâtre météos… Tous les ingrédients d’une course palpitante étaient réunis et ont fait vibrer les amateurs de chaque côté de l’océan Atlantique. Peu de sports réunissent autant d’ingrédients du suspens et du drame. La dimension humaine de chaque marin en ressort grandie. Ces navigateurs sont décidément d’une autre trempe. Leur capacité à se dépasser dans l’adversité la plus rude, froid, peur, inconfort maximum, et vivre dans la joie le bonheur d’un accomplissement rare, celui de traverser à la voile un océan, est une véritable leçon de vie. Ce sont des marathoniens psychologiques, dont la force mentale gomme les disparités dues à l’âge ou au sexe. »

La Class40, garante d’une immense équité sportive…

« La Class40 est vraiment le support idéal pour cette course. Son homogénéité garantit des courses à couteaux tirés, au contact et surtout, à la maîtrise des hommes. Aucune technologie ne peut remplacer l’instinct du marin, sa détermination mais aussi sa chance. Ces monocoques de 12,19 m offrent des courses palpitantes avec, à l’arrivée, d’infimes écarts en minutes, après des milliers de kilomètres de régate. C’est une classe formatrice, dans laquelle des marins chevronnés accueillent et initient les navigateurs de demain. La Transat Québec Saint-Malo est plus que jamais une transat initiatrice, incubatrice pour les futurs cracks de la course au large.

« Nous avons fermé cette nuit le volet sportif de cette Transat Québec saint Malo, avec le sentiment du devoir bien accompli, heureux de cette belle collaboration avec nos amis Malouins, dont nous avons tant appris. Qu’ils soient remerciés ici. »

Richard Samson, directeur général de la Transat Québec Saint-Malo

Suivant
Suivant

Une Québec Saint-Malo de tous les superlatifs !