Transat Québec Saint-Malo: le départ du 30 juin célébrera 40 ans de navigation et de partage entre le Québec et la France

JEAN-FRANÇOIS RACINE

Le Journal de Québec
Mardi, 18 juin 2024 11:30

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«Depuis 2016, il n’y a pas eu de Transat. Ce fut annulé en 2020, alors tout le monde attendait ça. Les Malouins sont très enthousiastes de nous recevoir et nous avons une flotte magnifique. On veut ça festif avec un côté très familial. C’est une course mythique», explique le directeur général de l’événement, Richard Samson.

Richard Samson, DG de la Transat Québec Saint-Malo.

La 10e édition de cette course promet une aventure nautique inoubliable en plus de 10 jours de festivités très attendus.

Âgé de 72 ans, le skipper québécois Georges Leblanc lèvera l’ancre de son bateau une dernière fois pour entreprendre la traversée de l’Atlantique. Il y a fort à parier que le septuagénaire ne sera pas de retour dans quatre ans.

Le skipper a réalisé sa première traversée en 1996, à l’âge de 45 ans.

Une passion

«On lui souhaite la meilleure chance du monde. C’est touchant parce qu’on sent le dernier trip d’un passionné», ajoute M. Samson.

Le dirigeant se rappelle d’ailleurs la première édition avec les navigateurs Mike Birch et feu Gerry Roufs, le Canadien disparu en mer le 6 janvier 1997 lors du Vendée Globe à l’âge de 43 ans.

«On amène beaucoup de culture à Saint-Malo avec la présence des Premières Nations, les Hurons-Wendats. Il y aura aussi une grosse présence québécoise à Saint-Malo pour partager les liens qui nous unissent. Les Français ne sont peut-être pas prêts pour l’action qui s’en vient!», précise Richard Samson.

D’ici le départ, les rives du Vieux-Port de Québec s’animeront avec différents événements et ateliers culturels, mais aussi la rencontre des équipages.

Du danger

L’arrivée des voiliers à Saint-Malo est prévue autour du 9 juillet, soit environ une dizaine de jours après le départ.

Pendant cette épreuve, les participants à bord ne dormiront que par tranche de 30 minutes. Impossible non plus d’éviter les intempéries. Sur une traversée de 10 jours, les tempêtes sont incontournables.

De son côté, le directeur général avoue qu’il ne risquerait pas sa vie au large comme les membres des embarcations.

«La mer est une passion, mais j’aime mieux le 5 à 7! Leur courage et leurs connaissances me fascinent. Ils sont concentrés et ils doivent chercher du financement en plus de s’isoler de leur famille. C’est un sport extrême où l’on peut mettre sa vie en péril. Les grands coureurs sont heureux d’être amnésiques parce qu’ils ne repartiraient pas. C’est le côté un peu fou comme escalader l’Everest qui fascine les gens. Il y a une magie, les risques et la volonté de gagner», termine M. Samson.

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